Le post it de George

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C’est curieux, quand j’y pense. Auparavant, quand on me parlait d’incentive, j’avais tendance à vouloir mordre. Au fil des années, j’ai travaillé pour certaines entreprises qui étaient plus habiles à tendre le bâton que la carotte. Dans ces boîtes old school, on nous demandait de nous dépasser mais on donnait très peu pour récompenser nos efforts. Et tout donner durant des mois pour gagner en fin de compte une prime misérable, ça peut être assez démotivant. L’entreprise pour laquelle je travaille aujourd’hui a cependant davantage de jugement. Lorsqu’elle présente un incentive, la récompense est à la hauteur de l’effort. Et ça, ça change tout. Du coup, c’est avec joie que je découvre le prochain challenge commercial, et je me donne à 200 %. C’est comme ça que j’ai déjà gagné un iPad, un rameur, des places de ciné (pour un mini-challenge)… Si j’étais déjà enchanté de ces avantages, il y a quelques semaines, j’ai pourtant remporté le pompon : un voyage de 4 jours en Mongolie ! Pourtant, au départ, je dois avouer que je n’étais pas très chaud pour y participer. Si l’on m’avait donné le choix’aurais préféré effectuer ce voyage avec ma femme. Parce que voyage avait lieu entre collègues, bien sûr. Je n’étais pas transporté par le principe. Un voyage entre collègues, ce n’est pas franchement du travail, mais c’est tout de même loin d’être des vacances. J’imagine que c’est la même chose en ce qui vous concerne : on ne se conduit pas de la même façon au travail et on se comporte chez soi. Il y a un rôle à jouer, le rôle du mec qui se divertit parce que c’est ce qu’il est supposé faire, mais tout en faisant tout de même attention à ce qu’il fait, vu que les collègues sont à portée d’oreilles. Du moins, c’est ce que je pensais. Une fois sur place, je me suis surtout pris conscience qu’une virée entre mecs, ça permet aussi d’être naturel. Mais d’un naturel un peu différent de celui qu’on a avec sa femme. J’ai perdu quelques neurones durant mon séjour, mais ça fait quand même un bien fou. Je craignais que les activités prévues sur place soient une calamité. Vous savez, le genre d’ activité où l »on a recréé artificiellement pour vous pour faire plus exotique. J’ai déjà vécu ce genre de moment lors d’un voyage avec ma femme, et ça ne m’a vraiment pas plu. Mais ma direction a, cette fois encore, su tirer son épingle du jeu : c’est une agence événementielle qui a tout organisé d’un bout à l’autre, et nous a préparé un séjour vraiment authentique. Si le programme s’est avéré vraiment chargé (c’était loin d’être reposant), ça a été un vrai plaisir : il ne s’agissait pas d’un séjour touristique (le colon venant se divertir chez les indigènes), mais d’un séjour authentique où nous avons non seulement découvert la culture locale mais également échangé avec les habitants et entre collègues. Je craignais surtout d’être atterré par les activités proposées sur place. Vous savez, comme ces chasses au trésor où on a vaguement l’impression de revenir en colonie de vacances. Ma société a gagné sur les deux tableaux, sur ce coup-là : elle a satisfait les collaborateurs en leur fournissant ce voyage mais a surtout contribué à améliorer la communication entre ceux-ci. Depuis ce voyage, je me dis que je suis d’une certaine manière arrivé à destination. Pendant une longue période, j’ai changé de boîte comme de chemise. Alors qu’aujourd’hui, je ne regarde même plus regarder ailleurs. Et vous savez quoi ? Ca change la vie, de se sentir enfin arrivé quelque part.

georgem101 on Déc 19th, 2019

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