Le post it de George

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Le week-end dernier, j’ai réalisé un rêve de gosse en faisant un baptême de chute libre à Maubeuge. Je ne m’y étais encore jamais essayé, et j’avoue que j’ai été frappé par l’éclat de cette journée. Pourtant, j’avais lu de nombreux retours d’expérience à gauche et à droite pour savoir si ça en valait la peine, mais comme souvent, le fait de le lire et le fait de le vivre sont deux choses bien différentes. La partie chute libre ne dure pas longtemps : une quarantaine de secondes. Ce qui fait cher la seconde. Mais l’expérience s’ouvre en réalité bien avant le saut proprement dit. Ca survient le matin même, lorsqu’on sort du sommeil et qu’on se fait cette réflexion : « c’est aujourd’hui que je vais sauter depuis un avion, et compter sur un morceau de toile devra me maintenir en vie ». Je peux vous assurer que ça altère la manière dont vous percevez la journée ! Le détail le plus insignifiant prend un sens particulier. Un simple « Ne fais pas de bêtises, surtout » suffit à augmenter le rythme cardiaque. Je suis allé l’aéroclub, où j’ai fait connaissance avec les autres participants, et en particulier avec nos anges-gardiens. Puis il y a eu le briefing, nous exposant pourquoi un bout de toile était censé nous préserver d’une fin de vie précoce. Et c’est ensuite que les choses ont commencé à être horriblement réelles. Après avoir revêtu notre équipement, nous avons embarqué à bord de l’avion. Cela dit, vieux coucou serait sans doute un terme plus approprié. La peur s’est immiscée en moi. On s’est entassés du mieux possible dans la cabine, on a décollé. A bord, je ne cesse de tourner mon regard vers la porte, un pauvre rideau en plastique rivé par des chevilles. Soudainement, la porte s’ouvre : le premier tandem va sauter. Je croise le regard du candidat, affolé. L’instant d’après, le tandem a disparu dans le vide. Je suis le suivant. Je prends position, suis les règles, et me retrouve quelques secondes plus tard face au vide. Tout paraît improbable : j’ai l’impression d’être somnambule. Deux secondes plus tard, je lâche tout ce qui me retient encore à l’appareil. Et là, c’est parti pour 50 secondes de plaisir. Un moment impossible à expliquer. Comment un oiseau pourrait-il raconter le plaisir qu’il peut y avoir à voler à un poisson ? Je tombe à une telle vitesse que l’air devient un objet sur lequel s’appuyer pour se déplacer. Pour finir, le parachute s’ouvre, et le sifflement du vent se change en un silence impressionnant. La chute est déjà finie, mais cet instant va me poursuivre un moment ! Si vous aussi, vous voulez sentir les joies du saut, je vous mets en lien le site où j’ai trouvé mon baptême de chute libre!Plus d’information est disponible sur le site de l’organisateur de ce saut en parachute. Cliquez sur le lien.

georgem101 on Fév 28th, 2020

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